@e9fa40a2 quand tu dis sans deplacement pro c'est sans tes deplacements domicile-travail ?
@7f5dfb68 non, je parle des missions. Les déplacements D-T sont déjà pris en compte dans mes déplacements annuels. Je ne suis qu’à 300kg CO2eq. / an sur mes déplacements pro. Merci le train !
@e9fa40a2 mais du coup si tu precises ca faudrait aussi dire que tu omets tout le reste de tes emissions pro, pas juste les transports non ?
@7f5dfb68 @e9fa40a2 la partie "pro" est dans les 2t de service public, pas besoin de compter 2 fois !
@7f5dfb68 certes, mais c’est plus difficile de délimiter le périmètre pro. au niveau individuel. Par exemple, dois-je prendre en compte une fraction (laquelle?) des émissions des amphi passoires thermiques de l’université dans lesquelles j’enseigne? Je peux inclure mes nuits de télescope, mais avec quelle clef de répartition?
@7f5dfb68 En suivant mes émissions sur les déplacements pro. j’ai pu réduire d’un facteur 30 (pas 30%, /30 !) mon impact. Pour le reste j’y travaille, c’est beaucoup plus compliqué et chaque chose en son temps.
@e9fa40a2 ben oui, en principe il faut inclure tout ca (+ petit equipement info et tout ton environnement de travail type elec et chauffage au bureau -- certes pas bcp a Marseille) sinon on rate un bon 50% du total. Et etre utilisateur de telescope c'est polluant au meme titre que faire du HPC, perso je me vois pas ne pas compter ca alors que ca a ete un gros poste d'emissions individuel et que je peux le reduire.
@e9fa40a2 Parce qu'a la fin la realite c'est que s'il y a des utilisateurs de telescope ou de HPC le systeme fabriquera des telescopes et des supercalculateurs au niveau de la demande. Donc pour moi dans la demarche d'agir pour la reduction globale c'est pertinent d'integrer ces emissions au niveau qui correspond a notre consommation individuelle dans notre bilan perso, et de les enlever quand on arrete.
@7f5dfb68 Je ne suis pas tout à fait d'accord. Comme l'a dit une collègue bordelaise, on n'impute pas le bilan carbone de l'aviation aux ouvriers chez Airbus qui fabrique les avions. Nous fabriquons des connaissances et de la technologie pour la société / humanité. Il est normal que les émissions soient imputées au niveau sociétal et non individuel des chercheur·se·s. Maintenant, ces estimations individuelles servent à évaluer une contribution par individu, dans le but d'identifier ...
@7f5dfb68 ... moyens de réduction. Or, ces réductions ne sont possible que dans nos sphères de contrôle / d'influence. Par ex. la JAXA fait une mission spatiale. Je n'ai aucun contrôle sur les émissions de CO2 de la JAXA. Les données de la mission sont publiques, je les utilise et fait un papier avec. Dois-je inclure un $ du CO2 de cette manip dans mon évaluation perso ou c'est en dehors de ma sphère de contrôle ? Je suis convaincu que c'est l'option 2. Autre ex. l'ESO propose de ...
@7f5dfb68 ... de faire un nouvel instrument pour explorer un nouvel espace des hyper-paramètres de l'univers. Si je propose un instrument et le fabrique, alors cela rentre dans ma sphère de contrôle et je suis imputé d'un % des émissions.
@e9fa40a2 Mais c'est trop facile d'utiliser la data publique et se cacher derriere "ah mais c'est pas moi a la base, ça compte pas". S'il n'y avait pas d'astrophysiciens utilisateurs des nouvelles donnees, il n'y aurait pas de nouveaux gros telescopes. C'est aussi simple que ca, on ne peut pas s'extraire magiquement de ses responsabilités dans la mesure ou on fait reposer son travail activement sur ces structures.
@e9fa40a2 Tous ces arguments de dilution sont hyper-dangereux et a vrai dire je les vois tout le temps utilisés par les collegues qui ne veulent qu'une chose, le status quo.
@7f5dfb68 Je suis d'accord avec toi, ces arguments de dilution sont hyper-dangereux si on ne les utilise pas correctement. Si on fait un BGES complet, qu'on trouve 50t CO2eq. / pers. dont 95% sont hors de notre contrôle, la réaction typique sera "bà d'toutes façons, on peut rien faire alors continuons". On entend déjà ça : "la FR, c'est <1% des émissions mondiales, donc on fait rien".
@7f5dfb68 Mais oui, on pourrait être radical, en arrêtant toute recherche. Full stop. On connait déjà tout ce qu'il faut faire pour résoudre le dérèglement climatique, donc pourquoi continuer tant que la crise n'est pas résolue ? Arrêter la recherche n'est toutefois pas un modèle de société qui m'intéresse. Je préfère agir, convaincre, montrer l'exemple, pour faire une recherche soutenable, selon des priorités et un plan d'action clair (pour moi).
@e9fa40a2 Je n'aime pas non plus cette fausse equivalence entre tous les domaines scientifiques pour proteger le sien, honnetement. Il est evident qu'il y a des domaines scientifiques qui meritent aujourd'hui d'etre priorisés, dans plein de domaines de la complexité notamment, que ce soit au niveau SHS ou STEM ou les 2, et pour moi l'astro (ou la physique des particules) n'en fait clairement pas partie.
@7f5dfb68 Je vais te poser alors la question que je me suis déjà posé à plusieurs reprises et qui m'a valu pas mal de temps pour me convaincre de ma réponse : Dans ce cas, pourquoi continuer à faire de l'astrophysique et pourquoi ne pas tenter une reconversion thématique dans une branche de la recherche + prioritaire ? Ceci n'est PAS une invitation à ton départ de la communauté AA.
@e9fa40a2 Le raisonnement de cette collegue est choquant, a vrai dire assez honteux, mais est representatif d'un certain etat d'esprit qui regne dans nos milieux. Comme si notre situation etait comparable a celle d'un ouvrier. On ne peut pas dire que d'une part on a la possibilité d'investir des comités pour faire changer des choses et d'autre part evoquer ce genre d'argument, un ouvrier ayant 0 choix possible dans la pratique de son metier sans risque de perdre son emploi.