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Sur les routes de l'exil, les Libanais sont des moins que Syriens

<img src="https://heidi-17455.kxcdn.com/photos/1b019725-1676-4a64-b2c8-9d4bbcd2f5af/medium" /><p>Le Liban traverse une crise économique sans précédent. La classe moyenne s’est effondrée et les pratiques illégales sont reines. Les Libanais rejoignent désormais les réfugiés syriens sur des navires de fortune en direction de l’Europe. Confidences d’un passeur fortuné et de migrants ayant échoué dans leur traversée.</p><p>La nuit est tombée sur Tripoli. La Lune seule éclaire l’embarcation en train de quitter le port clandestinement. À son bord, une cinquantaine d’individus, dont Samir (prénom modifié). La cinquantaine, les yeux bleus perçants et le teint pâle, il n’aurait jamais imaginé quitter son pays, encore moins dans l’illégalité. Mais ça, c&#39;était avant. Avant que le Liban ne plonge dans une spirale infernale de drames et de crises.</p><p>Samir est un retraité de l&#39;armée. Sa pension à l’époque était correcte. Il appartenait à la classe moyenne libanaise, celle des ni trop pauvres, ni trop riches. Mais lorsque éclate la crise économique en 2019, que la livre dévisse encore et encore, il voit ses économies fondre en quelques jours.</p>
<h3><strong>Traverser coûte que coûte</strong></h3>
<p>Samir demande alors un visa pour tenter sa chance à l’étranger. Il est propriétaire d’une maison, d’une voiture et travaille: son dossier devait être béton. C’est un refus. Il est prisonnier de son pays. Avec d&#39;autres Libanais sans double nationalité, il achète un bateau de plaisance. Le projet est ambitieux: traverser la Méditerranée jusqu’aux côtes italiennes pour ensuite gagner l’Allemagne par la terre.</p><p>      <figure>
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          <img src="/placeholder.png" class="lazy" title="Avant la crise financière, Samir vivait convenablement. Il possédait des biens et avait des économies à la banque. Il est un de ceux qui a tenté une traversée illégale par la mer en mer avant d&#39;être arrêté dans les eaux grecques. Depuis, il jongle entre plusieurs emplois pour survivre. | Heidi.news / Itzel Marie Diaz" alt="Photo 3.JPG" data-src="https://heidi-17455.kxcdn.com/photos/a43e165b-c2b6-4d4f-93c6-234a4ac8ea19/large"/>
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        <figcaption>Avant la crise financière, Samir vivait convenablement. Il possédait des biens et avait des économies à la banque. Il est un de ceux qui a tenté une traversée illégale par la mer en mer avant d&#39;être arrêté dans les eaux grecques. Depuis, il jongle entre plusieurs emplois pour survivre. | Heidi.news / Itzel Marie Diaz</figcaption>
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</p><p>C’est un échec. La tentative de traversée se solde par une arrestation dans les eaux grecques et un retour au Liban par avion depuis la Turquie, aux frais des concernés. Samir revient au pays les mains vides, après avoir vendu tous ses biens pour payer le voyage. Aujourd’hui, il doit jongler entre deux emplois, guide touristique et concierge. <em>«Pour survivre, il faut soit travailler 24/24h, soit voler»</em>, dit-il.</p>
<h3><strong>Braquer sa propre banque</strong></h3>
<p>Dans les rues libanaises, les murs et les vitrines des banques sont tapissés de graffitis appelant à la révolution. Les conditions de vie sont invivables et les Libanais n’ont plus accès à leur propre compte bancaire. Les images de Sali Hafez, jeune femme de 28 ans, ont fait le tour du monde.</p><a href="/articles/sur-les-routes-de-l-exil-les-libanais-sont-des-moins-que-syriens">Voir plus</a>

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