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A la désalpe de Charmey, au cœur de la tradition laitière: «Faut être motivé pour continuer»

<img src="https://heidi-17455.kxcdn.com/photos/e295e701-2323-4a63-8cf5-d65fd368a4e1/medium" /><p>Cette année, comme depuis quatre décennies, le village de Val-de-Charmey, dans le canton de Fribourg, a accueilli la désalpe, la plus populaire des fêtes alpestres. L’occasion de discuter avec des éleveurs traditionnels, entre deux passages de vaches décorées, sur leur avenir et celui du lait, véritable poumon économique de la région. L’or blanc fait-il encore recette en Gruyère?</p><blockquote>
<p><em>«Un grand merci aux éleveurs de garder toutes ces belles traditions. Ce sont de véritables paysagistes des alpages, qui se donnent à cœur.»</em></p></blockquote>
<p>Malgré son âge – on mise sur 70 ans –, Pascal Andrey réveille le village de Val-de-Charmey d’une voix puissante, portée par un micro. Avec son acolyte Jean-Pierre Macherel, plus connu sous le nom de Bob Morlon, employé communal gruérien, il assure l’animation de la traditionnelle désalpe de Charmey. Un événement incontournable de Suisse, célébration de l’élevage, des pâturages et de la gastronomie locale, qui fêtait ce 23 septembre 2023 sa 44e édition.</p><p>Dès le matin, l’heure est à la fête. On prépare les étals de vacherin, on sert des gobelets de café, quand les enfants gambadent déjà sur les trottoirs, habits traditionnels sur le dos. A l’autre bout du village, Pascal, vêtu du traditionnel bredzon, est sur le pied de guerre. Avec une passion contagieuse, il relate la vie des alpages aux touristes et habitants du cru agglutinés devant les barrières, déjà nombreux. On attend 10’000 personnes.</p><p>Pendant près de cinq heures, et sans perdre de sa vigueur, Pascal égrainera les anecdotes, infatigable. Sur la production laitière quotidienne (<em>«40 litres par vache en moyenne»</em>), le rôle des muletiers (<em>«très important»</em>), les troupeaux moins nombreux cette année (une bonne nouvelle, des bêtes ayant pu profiter du beau temps pour rester à l’alpage). Il est pleinement dans son élément, l’élevage laitier. Ses traits portent d’ailleurs l’expérience de quatre décennies de désalpe.</p><p>      <figure>
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          <img src="/placeholder.png" class="lazy" title="Pascal Andrey anime la désalpe de Charmey aux côtés de Jean-Pierre Macherel depuis plusieurs années. | Heidi.news / NS" alt="" data-src="https://lh7-us.googleusercontent.com/E162wLunzt0OrG7HNXTFISB-Jup7SBL8xUc7IA8g_at-b9vRTqojgndsIkCJM_XDm285PvuCSeD84llWdukP1r7RvbBGoLzzAKLFjZMfdx3s4eTGQ8IKMHIdkg8J8LpECHusKKHm-T1vvdE-fFf9clU"/>
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        <figcaption>Pascal Andrey anime la désalpe de Charmey aux côtés de Jean-Pierre Macherel depuis plusieurs années. | Heidi.news / NS</figcaption>
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</p><p>Les 364 autres jours de l’année, l’animateur est éleveur de vaches laitières: il en possède une soixantaine et produit un gruyère qui lui a valu quelques prix. L’agriculteur compte d’ailleurs bientôt tirer sa révérence. Son fils, à ses côtés pendant quelques années, n’a pas souhaité reprendre le flambeau. <em>«Il a bifurqué vers une autre voie. C’est triste, mais c’est un choix!»</em>, philosophe-t-il. Heureusement, son patrimoine ne s’éteindra pas avec lui: il a trouvé deux jeunes à qui remettre son exploitation agricole. <em>«En plus, ils s’y connaissent en informatique, alors ce sera plus facile avec la bureautique»</em>, rigole Pascal. <em>«Le souci de la reprise, c’est surtout pour les jeunes qui n’ont pas de famille dans l’agriculture.»</em></p><a href="/articles/a-la-desalpe-de-charmey-au-coeur-de-la-tradition-laitiere-faut-etre-motive-pour-continuer">Voir plus</a>

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